jeudi 22 décembre 2011

2011 en 5 infos (classées par ordre d'importance)

La catastrophe de Fukushima
Le 11 mars dernier, un tremblement de terre puis un tsunami frappent la centrale nucléaire de Fukushima au nord-est du Japon. Trois réacteurs explosent. A ce moment-là, la radioactivité est 100 000 fois supérieure à la normale. Résultat, 200 000 personnes sont évacuées pour éviter d'être contaminées par les gaz radioactifs. L'eau du robinet, les légumes, le lait et les produits de la mer, contaminés pour de bon, sont interdits.
Aujourd'hui, des « liquidateurs » comme on les appelle (des ouvriers chargés de réparer la centrale) continuent de s'activer mais Fukushima laisse toujours s'échapper des gaz toxiques. D'après l'Agence de Sûreté Nucléaire française, il faudra des dizaines d'années pour nettoyer le site. D'ici quelques mois, les nouveaux-nés de la région pourraient naitre malformés et développer des cancers de la thyroïde. C'est le pire accident nucléaire depuis Tchernobyl en 86.
Depuis la catastrophe, la plupart des grands pays ont ouvert un débat sur l'abandon du nucléaire.


Les révolutions arabes
Tout commence en décembre 2010 en Tunisie. Un vendeur de légumes ambulant se fait confisquer sa marchandise par la police. Dans la foulée, il s'immole par le feu et meurt quelques jours plus tard à l'hôpital. Pour la population tunisienne, c'en est trop. Dans le collimateur des manifestants, Zine Ben Ali, le président tunisien au pouvoir depuis 23 ans. La foule dénonce la dictature, la vie chère et le chômage. Après un mois d'émeutes (la Révolution de jasmin comme on l'appelle), Ben Ali quitte le pouvoir et s'enfuit en Arabie Saoudite. La justice tunisienne lance alors un mandat d'arrêt contre lui. S'il est arrêté et jugé, il risque la peine de mort.
Quelques jours plus tard, les Égyptiens manifestent à leur tour. Ils réclament le départ d'Hosni Moubarak au pouvoir depuis 30 ans. Dans sa fuite, le dictateur est victime d'un infarctus. Il est hospitalisé depuis dans le sud de l'Égypte. S'il est un jour jugé, il risque lui aussi la peine de mort.
Au même moment, en mars, la contestation gagne la Libye. Dans le viseur de la population, un autre dictateur, Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis... 42 ans! En représailles, Kadhafi menace de massacrer les opposants. L'ONU déclenche alors une opération militaire en Libye et bombarde l'armée de Kadhafi. Sept mois plus tard, Kadhafi est abattu.
Aujourd'hui, les émeutes ont lieu en Syrie. Le dictateur s'appelle Bachar El Assad. Il est au pouvoir depuis 11 ans.
Le « Printemps arabe » a fait 60 000 morts. La Tunisie a maintenant un nouveau gouvernement élu par le peuple. En Egypte, l'élection du nouveau président aura lieu cet été. Au même moment, la Libye devrait élire son parlement.


La crise économique en Europe
Elle démarre en Grèce. Il y a deux ans, Georges Papandréou, le nouveau Premier ministre grec, découvre une dette gigantesque: 350 milliards d'Euros (voir La crise grecque). Résultat, Pandréou annonce aux Grecs un plan d'austérité sévère: baisse des salaires des fonctionnaires, hausse de la TVA, augmentation des taxes sur l'essence et le tabac... Pourtant, l'économie grecque ne décolle pas. La Grèce se tourne alors vers l'Union Européenne. En avril de cette année, l'UE tombe d'accord sur un prêt de 30 milliards d'Euros, puis sur un autre de 110 milliards. A cela s'ajoute un fonds spécial de 750 milliards. En octobre, les banques acceptent d'effacer la moitié de la dette de la Grèce. Et pour cause: elle ne pourra jamais rembourser.
D'autant que d'autres économies en Europe sont dans le rouge: l'Italie, l'Espagne ou le Portugal. Mais c'est finalement toute la zone Euro (ces pays qui ont décidé de faire de l'Euro leur monnaie) qui est contaminée: au début du mois, les agences de notation (des entreprises spécialisées qui notent la santé financière d'un pays) menacent de baisser la note de 15 pays d'Europe. Parmi eux, la France. Si elle venait à perdre son « AAA » (l'équivalent d'un 20/20), la France serait obligée d'emprunter plus cher... et de creuser encore un peu plus sa dette (1 600 milliards d'Euros aujourd'hui).


Nous sommes 7 milliards sur Terre
Depuis lundi 31 octobre, il y a 7 milliards d'humains sur la planète. C'est un milliard de plus qu'il y a 12 ans. Question: à l'avenir, comment nourrir tout le monde?


L'affaire DSK
Le 14 mai dernier, coup de tonnerre: Dominique Strauss Kahn est arrêté par la police de New York. Le président du FMI (la banque du monde) est accusé d'avoir violé une femme de chambre dans sa suite du Sofitel. Il risque 74 ans de prison. DSK nie en bloc mais les enquêteurs retrouvent son sperme sur le chemisier de la femme de chambre. Strauss Kahn avoue alors avoir couché avec elle mais conteste le viol. Un mois et demi plus tard, la justice américaine relève plusieurs mensonges dans les dépositions de la femme de chambre. Mais surtout, un coup de fil qu'elle a passé à son fiancé juste après l'agression: « Ne t'inquiète pas, ce type a plein de fric. Je sais ce que je fais. »
Deux mois plus tard, la justice américaine abandonne les poursuites contre DSK. Pour elle, la femme de chambre n'est plus crédible. Et comme c'est sa parole contre celle de Strauss Kahn...
Entretemps, DSK a démissionné du FMI et renoncé à la course à la présidentielle française. Il aurait aussi annoncé à ses proches qu'il allait se faire soigner pour guérir de ses pulsions sexuelles.

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