La prise d'otages. Le 22 avril 88, des Kanaks (le nom donné aux habitants de Nouvelle-Calédonie, un territoire français à l'est de l'Australie) décident d'occuper une gendarmerie: ils réclament l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Les Kanaks font partie du FLNKS, le Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste. L'occupation a lieu sur l'île d'Ouvéa, une petite île à l'est de la Nouvelle-Calédonie. Mais l'occupation dégénère et quatre gendarmes sont abattus. Les vingt-sept autres gendarmes sont alors pris en otages et séparés en deux groupes: l'un au sud de l'ile d'Ouvéa, l'autre au nord. Le premier groupe est libéré trois jours plus tard. Le deuxième est retenu dans une grotte en pleine jungle pendant presque deux semaines. Comme les négociations piétinent, la France ordonne l'assaut et envoie le GIGN (les troupes d'élite de la Gendarmerie) et l'armée pour libérer les otages. Bilan: vingt-et-un morts, les dix-neuf preneurs d'otages et deux militaires.
La polémique. D'après plusieurs enquêtes journalistiques et plusieurs témoins sur place, la plupart des preneurs d'otages serait sortie vivante de la grotte. L'armée aurait alors exécuté les ravisseurs pour venger la mort des gendarmes quelques jours plus tôt. Dans le même temps, les autopsies révèlent un nombre très élevé de morts par balle dans la tête côté Kanaks. Une version démentie par la France.
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